Dans la course à la présidence de World Rugby, instance dirigeante du rugby mondial, une figure emblématique du rugby français a officiellement été déclarée candidate. Il s’agit de l’ancien troisième-ligne et capitaine du XV de France, Abdelatif Benazzi.
Cette annonce, confirmée par la Fédération Internationale de Rugby le vendredi précédent, place l’ancien joueur parmi les prétendants au siège actuellement occupé par l’Anglais Bill Beaumont.
Un trio de candidats pour un scrutin décisif
Benazzi, âgé de 56 ans, a été proposé par la Fédération Française de Rugby et bénéficie également du soutien de l’Afrique du Sud.
Dans cette élection prévue pour le 14 novembre, il devra affronter deux autres figures du monde du rugby : l’Italien Andrea Rinaldo, présenté par l’Italie et soutenu par l’Irlande, ainsi que l’Australien Brett Robinson, candidat de l’Australie et adoubé par l’Angleterre.
L’Australien Brett Robinson est perçu comme le favori pour succéder à Beaumont, qui a achevé ses deux mandats à la tête de World Rugby.
En marge de cette élection présidentielle, l’organisation a également reçu 13 candidatures pour six postes au sein de son bureau exécutif, parmi lesquels aucun Français n’est représenté.
La controverse autour du « carton rouge allégé »
Une question brûlante sera également au cœur des discussions lors de cette élection : l’instauration potentielle du « carton rouge allégé » de 20 minutes.
Cette règle, poussée par des pays comme la Nouvelle-Zélande et l’Australie, est farouchement contestée par la France, où fédération, ligue et syndicat des joueurs se sont unis pour exprimer leur opposition.
Toutefois, cette nouvelle règle sera déjà appliquée lors des matches de novembre décidée par Six Nations Rugby. D’autres règlements, tels que la limite de 30 secondes pour effectuer mélées et touches, feront aussi leur apparition.
Un choix stratégique pour l’avenir du rugby
La candidature d’Abdelatif Benazzi à la présidence de World Rugby n’est pas un simple fait anecdotique. Elle symbolise l’ambition et la stratégie du rugby français sur la scène internationale.
Avec son profil international et son passé de joueur prestigieux, Benazzi pourrait incarner un renouveau dans le fonctionnement de l’organisation, à condition de convaincre les suffrages face à ses concurrents de taille.
La décision du 14 novembre ne sera pas seulement le choix d’un homme pour présider World Rugby, mais représentera aussi une orientation pour l’avenir du sport, avec des enjeux comme la règlementation des sanctions et l’adaptation aux exigences du jeu moderne.
Les regards du monde du rugby sont tournés vers ce scrutin qui pourrait bien influencer profondément le paysage rugbystique mondial.
Photo: Icon Sport