D.R.
Avant, les transferts se réalisaient en fin de saison, pas au début. Désormais, les annonces sont nombreuses dès l’automne et ce n’est pas fini.
Avec l’essor des clubs comme l’UBB, le MHR ou le Racing 92 mais aussi des clubs anglais, le marché des transferts est complètement bouleversé. Nombreux sont les joueurs qui ont déjà annoncé leur départ dans un autre club pour l’été prochain. Les exemples de Louis Picamoles, qui a signé à Northampton ou de Leigh Halfpenny, convoité pas les Wasps et son président David Young (photo) montrent que le Top 14 va devoir batailler pour rester en haut de l’Europe. La Premiership bénéficie de nouvelles règles salariales. Laurent Quaglia, agent de joueur, (Bastareaud, Habana…) explique dans le journal Libération ce phénomène notamment par le retour des clubs anglais sur le marché : « L’Angleterre revient très fort sur le marché. Bien qu’ils aient, comme en France, un salary cap (7 millions d’euros contre 10 en France), ils ont le droit à deux joueurs hors plafonnement de la masse salariale. S’ils veulent payer un joueur 400 000 , 500 000, 600 000, voire 1 million de livres sterling (de 540 000 à 1,35 million d’euros) , ils peuvent. De ce fait, les bons joueurs sont sollicités par ces clubs anglais, il y a donc un deuxième marché. De plus, les clubs anglais finissent leur saison plus tôt, alors ils font signer ou renouvellent plus tôt et c’est donc tout le marché qui s’accélère. C’est une question d’offre et de demande.» Cette tendance n’est pas prête de s’inverser puisque le Salary cap des clubs de la Premiership va augmenter (De 8,9 millions d’euros la saison prochaine, de 9,6 millions la suivante). Des salaires annuels supérieurs au million d’euros, comme celui du demi d’ouverture néo-zélandais Dan Carter au Racing, ne seront plus l’exclusivité du Racing 92 ou du RC Toulon.