D.R.
La première journée du Top 14 a été particulièrement riche en rebondissements. Et en ce week-end de canicule, il ne faisait pas bon de jouer à domicile.
Et pour cause, sur les sept rencontres au programme, quatre se sont soldées par une victoire dite « à l’extérieur » et encore, le Stade Toulousain a eu très chaud face au voisin castrais. Mais cette première journée a surtout été marquée par une première polémique. Et une fois n’est pas coutume, Toulon était encore dans le collimateur. Toulon, victorieux de Perpignan à Aimé-Giral, a subi les foudres de Marc Delpoux, nouvel entraîneur catalan qui s’est plaint du manque d’ambition du jeu toulonnais d’un « si c’est ça le rugby… » Sous entendu : Les Toulonnais ont gagné sans se faire de passe.
Il n’en fallait pas plus pour sortir Mourad Boudjellal de sa réserve (il lui en fait peu de toute façon). « Quand on est menés de trois ou six points et qu’on joue les pénalités à la main dans les quarante mètres, ça veut dire qu’on se sent très fort, mais derrière, il faut marquer. Si on ne marque pas, c’est qu’on se sent ridicule. « Voilà, la saison est lancée !
A Rugby-Transferts, ces premiers accrochages nous font sourire. C’est léger et de bonne guerre. Cependant, si cette volonté de prôner le beau jeu est une noble cause, elle n’a malheureusement plus vraiment sa place dans le rugby pro. Bien jouer et gagner n’est pas forcément toujours compatible. Toulouse, pourtant adepte du beau jeu depuis de longues années, a remporté son dix-neuvième bouclier de Brennus la saison passée sans marquer le moindre essai en phases finales. Et dans 10 ans, personne ne s’en souviendra. En revanche, le nom du club sera toujours gravé sous l’année 2012. Alors si en spectateurs assidus nous rêvons, comme Delpoux, de parties endiablées chaque week-end et d’essais à foison, la soif de victoires et de titres tend à nous ranger du côté de l’ami Boudjellal. Sauf qu’au final, c’est Toulouse qui gagne non ? A méditer.