D.R.
Le Racing-Métro faisait figure d’épouvantail à l’orée de cette nouvelle saison. Le recrutement du club francilien et les arrivées de nombreux internationaux, ajoutées à celle du duo d’entraineurs tout juste sacré champion de France, laissait présager le meilleur pour les ciel et blanc.
Mais voilà, après 13 journées, la déception est à la hauteur des attentes. Seulement 8ème, le club francilien se montre très décevant dans le jeu, et subit une correction dès qu’il rend visite à un gros du championnat (plus de 30 points encaissés à Toulouse, plus de 40 à Toulon et près de 50 à Clermont ) L’entraineur des arrières Laurent Labit a annoncé après la lourde défaite enregistrée au Michelin que des « sanctions sportives » seraient prises. En effet, fin novembre, l’argument insistant sur le fait que les recrues ont besoin d’un temps d’adaptation ne tient plus. Le Racing se serait-il alors trompé dans son recrutement ?
Il est évident que certains sont loin d’être à leur meilleur niveau. Les gallois Jamies Roberts et Dan Lydiate sont méconnaissables, Tonga’uiha et Mujati, qui avaient contribué a faire de la mêlée de Northampton une des plus destructrices de Premiership déçoivent grandement, et le deuxième ligne sud-africain Dan Kruger parait peu impliqué (seulement 2 plaquages effectués contre Clermont !) Laurent Labit et Laurent Travers, peu habitués à être mis en lumière de la sorte avant le début d’un championnat, ont-ils les épaules assez larges ?
Attention toutefois à ne pas enterrer trop vite le Racing-Métro, qui ne pointe qu’à trois points du premier qualifiable, Montpellier, qu’il a battu ce week-end. Ces deux dernières saisons, le club du président Lorenzetti nous a de plus habitués à connaitre certains remous (défaite à domicile contre Mont-de-Marsan et 11ème fin décembre l’an dernier, fronde de certains joueurs contre Pierre Berbizier il y a deux ans) avant de finalement finir en trombe et se qualifier. Et l’histoire pourrait se répéter cette année. La gifle reçue samedi pourrait remobiliser un effectif qui se voyait sans doute trop beau, sans oublier que certains sont au niveau escompté. C’est le cas de Benjamin Lapeyre, Wenceslas Lauret, ou encore Marc Andreu.
Le Racing-Métro peut-il inverser la tendance ? C’est notre débat.