D.R.
La mesure qui aura provoqué un véritable virage dans les politiques de recrutement cette saison est visiblement populaire. Le quota JIFF, vous êtes à 59 % !
Rappelons-en le principe. Chaque équipe de Top 14 devra avoir une proportion de 40 % de joueurs issus de la formation française dans son effectif.
Mais qu’est-ce que ça veut dire précisément formation française ? Que le joueur doit justifier soit trois ans au sein d’un centre formation français agréé, ou bien cinq années de licence FFR avant ses 21 ans.
Le but de la mesure ? Enrayer l’afflux massif d’étranger et relancer l’insertion des jeunes français dans le Top 14, améliorant ainsi le réservoir du XV de France. La saison suivante, ce quota passera à 50 % et logiquement 60 % la troisième année.
Pour les gros clubs, ceci ne posera aucun problème. Ils ont le prestige, les moyens et les outils de formation adéquats pour ne faire quasiment jouer que des Français. Mais pour des clubs aux finances limitées ? L’apport de joueurs moyens étrangers, aux exigences salariales bien moindres qu’un Français de même niveau, était une vraie bouffée d’oxygène.
Désormais, il faudra soit compter sur un changement radical d’exigence de la part des bons joueurs français ( qui demandent très chers et ne veulent jouer que dans les meilleurs clubs), soit sur la mise en place d’un salary cap rigoureux qui obligera les grosses écuries à limiter leur course à l’armement. Sans ça quoi, le championnat perdra de l’intérêt qu’il a gagné cette saison, en devenant beaucoup plus ouvert.
Nouvelle question cette semaine : Thomas Lièvremont sera-t-il l’homme de la situation à Bayonne ? N’hésitez pas à voter !