Dans le rugby, il est rare que les critiques après-match fassent autant de vagues. La Fédération Française de Rugby (FFR) a décidé de réagir fermement aux propos de Jean-Noël Spitzer, manager de Vannes, exprimés suite à leur rencontre face à l’UBB.
Accusant l’arbitre, M. Rousselet, de partialité et d’inéquité lors de la conférence de presse post-match, ces commentaires ont suscité une vive réaction de la part de la FFR.
Un manager déjà sous les feux des projecteurs
Ce n’est pas la première fois que Spitzer fait parler de lui pour des raisons extra-sportives. En début de saison, il avait déjà écopé de six semaines de suspension et d’une amende après un comportement jugé inapproprié pendant un contrôle anti-dopage.
Ce nouvel incident place Spitzer sous une lumière encore moins flatteuse. De telles remarques, publiques qui plus est, ne restent pas sans conséquence.
La commission de discipline de la Ligue Nationale de Rugby a été saisie, et des sanctions supplémentaires pourraient être annoncées dans les semaines à venir.
La réaction de la FFR : une question d’éthique et de respect
Face à ces allégations, la FFR a tenu à rappeler l’importance des valeurs de respect et d’exemplarité qui doivent être portées par tous les acteurs du sport, en particulier au niveau professionnel. Les commentaires de Spitzer, jugés nocifs pour l’image de l’arbitrage et du rugby français, ont amené Jean-Marc Lhermet, vice-Président de la FFR, à souligner le rôle de chacun dans la promotion de la civilité sur les terrains.
Le rôle de l’arbitrage en question
Le manager breton a soulevé une problématique aussi vieille que le sport lui-même : l’impartialité de l’arbitrage. Ses propos laissent entendre que le promu Vannes serait victime d’une certaine forme d’injustice arbitrale liée à son statut.
Bien que la frustration d’après défaite puisse être comprise, le fait de pointer publiquement du doigt les décisions arbitrales sans preuve tangible est un acte grave qui pourrait lui valoir une lourde sanction.
Vers une nécessaire introspection ?
Cette affaire place une nouvelle fois le rugby français face à ses responsabilités. La nécessaire formation et la question de l’éthique au sein de l’arbitrage sont invoquées par certains commentateurs comme étant au cœur du problème.
Pour la FFR, il s’agit aussi de saisir l’occasion pour affirmer la probité de ses officiels et garantir le bon déroulement et l’intégrité des compétitions.
En conclusion, tout un chacun attend désormais la sortie de cette affaire et les éventuelles répercussions que celle-ci pourrait engendrer sur la perception de l’arbitrage et sur l’image du rugby au niveau national.