Suite à une déroute contre l’UBB malgré une avance initiale, Jean-Noël Spitzer, l’entraîneur du RC Vannes, n’a pas masqué sa frustration lors d’une conférence de presse.
Son discours était teinté d’amertume, non seulement en raison d’un scénario de match défavorable mais aussi face à un arbitrage qu’il juge inique et symptomatique d’une certaine fermeture dans le monde du rugby.
Une déception sportive accentuée par une critique de l’arbitrage
Le club breton, qui avait commencé le match de manière spectaculaire avec une avance de 29-0, s’est fait submerger par Bordeaux pour finalement s’incliner 29 à 37.
Spitzer a exprimé avec véhémence son ressenti, reprochant à Benoît Rousselet, l’arbitre du match, d’avoir déséquilibré le jeu.
En conférence de presse post-match, l’entraîneur a déclaré sentir son équipe être traitée différemment, estimant être pénalisé pour des faits similaires voire moins graves que ceux de l’adversaire.
Le sentiment d’exclusion, un malaise plus profond
Au-delà de la rencontre, Spitzer s’est attardé sur un mal plus profond qui sévirait dans le rugby professionnel : une forme d' »entre-soi », selon ses termes.
Il évoque l’absence d’arbitres issus de la région du Grand Ouest au plus haut niveau, une réalité qu’il attribue à un fonctionnement cloisonné et à un manque de respect envers certains acteurs du rugby, notamment ceux venant d’équipes moins renommées ou de régions moins représentées.
Un appel à plus d’équité et de reconnaissance
Bien que le vent de critiques ait soufflé fort, l’intervention médiatique de Spitzer porte également en elle un appel à l’équité dans le traitement des clubs de rugby.
En effet, pour l’entraîneur de Vannes, il ne s’agit pas seulement de remettre en question les décisions arbitrales d’un match, mais de défendre une vision du sport où le mérite et l’effort devraient être les seuls baromètres du jugement professionnel, et non la réputation ou la position dans le classement.
Face à cette inflammable sortie, l’avenir nous dira si les mots de Spitzer trouveront un écho dans les hautes sphères du rugby français ou si le RC Vannes devra redoubler d’efforts sur le terrain pour s’extraire de cette position de lanterne rouge.
Quoi qu’il en soit, il est clair que le match contre UBB restera marqué par un discours post-défaite qui a mis au jour une frustration dépassement les simples considérations techniques du jeu.
Photo ; Icon Sport