Dans un contexte houleux, la Fédération Française de Rugby (FFR) s’apprête à élire son nouveau président. L’actualité sportive ne se cantonne pas toujours au simple déroulement des matchs ; elle se vit aussi dans les coulisses tumultueuses de la politique sportive.
Cette élection opposant Florian Grill, le président sortant, à l’ancien international Didier Codorniou, ne déroge pas à cette règle, surtout lorsqu’une série d’événements, de drames et d’affaires judiciaires viennent entacher la sérénité habituelle du paysage rugby français.
Un vote perturbé par une défaillance technique
Comme un symbole des troubles actuels de l’ovalie tricolore, un incident technique a émaillé le processus électoral, plongeant encore un peu plus la FFR dans l’embarras.
Vendredi 18 octobre, nous apprenons qu’une défaillance du système de vote électronique a empêché certains électeurs de finaliser leur vote.
Cette mésaventure, rectifiée après une courte période de maintenance, a été rapidement gérée, selon la commission de surveillance des opérations électorales, sans compromettre ni les votes exprimés ni l’intégrité du scrutin.
Les défis du futur président de la FFR
Le futur président aura la lourde tâche de restaurer l’image de la FFR. Entre les déboires de l’équipe nationale lors de la tournée sud-américaine, les inculpations pour viol et propos racistes impliquant des joueurs, et la tragédie du décès de Mehdi Narjissi, les défis à relever sont colossaux.
Au-delà de la gestion de crise immédiate, il devra aussi s’atteler à des sujets fondamentaux tels que la santé financière de la fédération, le développement du rugby féminin et la lutte contre les addictions et les violences.
L’élection du nouveau président de la FFR, c’est aussi une question d’apaisement attendu dans les rangs du rugby français. Après une campagne où les coups bas n’ont pas manqué et où les débats publics ont cédé la place à des échanges par médias interposés, cette élection n’est que le prélude à d’autres rendez-vous électoraux, notamment au niveau des ligues régionales, décisifs pour la mise en œuvre d’une politique cohérente.
Qui prendra la tête de la FFR ?
Ce samedi, vers 12h30, la réponse sera délivrée. Didier Codorniou ou Florian Grill, deux visions, deux ambitions pour une même fonction : redresser et diriger la Fédération Française de Rugby.
Dans un climat de tensions et de désillusions, l’enjeu est de taille, car il s’agit de rien de moins que de redonner espoir et fierté à un sport national ébranlé.
Photo : Icon Sport