L’incident qui a vu Nicolas Depoortere, le jeune international français, quitter le terrain avec une fracture du plancher orbital suite à un choc avec Apisai Naqalevu est loin d’être un fait divers pour Alexandre Depoortre. La peur et l’incompréhension laissent place à une vive exaspération.
« C’est un attentat ! »
Opéré d’une grave blessure au visage, Nicolas Depoortere est au cœur d’une polémique suite à son accident survenu lors d’un match face à Perpignan.
Son père, dans un élan de protection et de désolation, ne mâche pas ses mots. Le plaquage dangereux a provoqué une onde de choc au sein de sa famille et parmi les observateurs du rugby français.
« Quand vous voyez votre gamin allongé sur la pelouse comme ça, ce n’est jamais rassurant, »
Alexandre Depoortre
A confié Alexandre Depoortre avec émotion lors d’une conférence.
« C’est un attentat ! Ce n’est pas un fait de jeu. C’est incompréhensible. »
Alexandre Depoortre
Exiger des sanctions plus sévères
Dirigeant de club lui-même, Alexandre déplore l’absence de rigueur dans les punitions attribuées après de tels gestes dangereux.
Sa proposition est sans appel : une suspension de 15 à 20 semaines pour les fautifs, un changement qui, selon lui, pourrait radicalement changer la donne sur le terrain.
Entre l’attente et l’indignation
De son côté, le club de l’Union Bordeaux Bègles a réagi rapidement, mais l’USAP et le joueur incriminé n’ont, à ce jour, exprimé aucune forme de soutien ou de regret envers Nicolas Depoortere, laissant un goût amer à un père déjà éprouvé.
Un silence qui résonne
L’attitude de Perpignan face à cette situation alimente le débat sur la solidarité et l’éthique dans le sport de haut niveau. Cette absence d’humanité dans le geste et dans le suivi post-accident heurte profondément et questionne sur les valeurs portées par le rugby moderne.
Vers une prise de conscience collective ?
Cet événement malheureux, au-delà de l’aspect émotionnel et familial, pourrait bien être le déclencheur qui poussera le monde du rugby à s’interroger sur ses pratiques et à renforcer la protection de ses joueurs. Un appel du pied pour tous les acteurs concernés : fédérations, clubs, joueurs et supporters.
Photo : Icon Sport