Affaire Mendoza : rebondissement autour du trouble de coagulation, la défense des rugbymen fragilisée ?

Oscar Jegou et Hugo Auradou
Posté par K. D. le 11 octobre 2024

Dans l’affaire qui secoue le rugby français, où Hugo Auradou et Oscar Jegou sont accusés de viol aggravé, un nouvel élément vient jeter le doute sur l’argument de la défense concernant un prétendu trouble de coagulation de la plaignante.

Ce retournement pourrait bien avoir des répercussions significatives sur la suite des procédures judiciaires.

Un contre-argument médical crucial

La tension monte alors que les avocats de la femme ayant porté plainte contre les deux rugbymen français réfutent l’existence du trouble de la coagulation, avancé initialement pour expliquer les nombreuses ecchymoses apparues sur le corps de la plaignante.

Se basant sur une consultation avec un hémotologue indépendant, ils contredisent une affirmation cruciale de la défense.

Déclaration publique et incertitudes

À travers un document remis au parquet, les avocats soulignent l’absence d’étude médicale à l’appui des affirmations précédentes.

Alors que la plaignante avait elle-même admis souffrir de la maladie de Willebrand, une pathologie hémorragique, lors de ses auditions, la consultation indépendante semble désormais infirmer cette condition médicale.

D’où le bras de fer entre les parties, où chacun est à la recherche de vérité et de preuves crédibles.

Réactions des avocats et des défenseurs

L’avocat des sportifs incriminés, affirmant que la femme avait caché à la justice qu’elle était atteinte de cette maladie, fait face à une « nouvelle manœuvre honteuse« , selon les mots de Rafael Cuneo Libarona, défenseur des joueurs, visant à retarder la procédure.

Cependant, rien n’est moins sûr avec l’audience du non-lieu maintenue au 18 octobre, malgré ces éléments contradictoires qui alimentent le doute et pourraient influencer le cours des événements.

Les enjeux d’une décision judiciaire

Ces révélations ravivent donc les attentions sur une affaire complexe et chargée d’émotions. L’enjeu est de taille : il s’agit non seulement de faire la lumière sur une affaire délicate impliquant des sportifs professionnels, mais également d’établir une vérité judiciaire dans un contexte où les certitudes semblent s’étioler.

Il reste à voir comment les magistrats interpréteront ces déclarations parfois contradictoires et quel impact cela aura sur la réputation déjà ternie des joueurs impliqués.

Le monde du rugby, comme bien des observateurs, reste ainsi suspendu à une décision potentiellement lourde de conséquences, qui pourrait réaffirmer ou infirmer le principe de la justice face à des revendications hautement sensibles.

 

Photo: Icon Sport