Le 4 septembre 2024, une annonce a marqué le monde du rugby : Hugo Auradou et Oscar Jegou, initialement arrêtés en Argentine pour des accusations de viol aggravé, ont été autorisés à retourner en France après 58 jours de détention.
Le parquet de Mendoza a décidé de les relâcher sous certaines conditions. Ils ne sont pas totalement libres ; ils doivent rester à la disposition de la justice, avec l’obligation de se présenter au consulat d’Argentine en France ou même à Mendoza si nécessaire.
La réaction des clubs et la possibilité de reprise
Les clubs de la Section paloise et du Stade rochelais ont exprimé « joie et soulagement » quant au retour de leurs joueurs. La possibilité de reprise de l’entraînement est évoquée, bien qu’ils soient toujours sous le coup d’une mise en examen.
Leur avocat argentin souligne leur présomption d’innocence et soutient leur retour aux activités sportives comme un moyen de réhabilitation médiatique.
L’incertitude plane sur leur future sélection en équipe de France
Une question reste en suspens : Auradou et Jegou seront-ils à nouveau sélectionnés en équipe de France ?
Malgré le soutien de la Fédération française de rugby, le doute plane autour de leur avenir sportif, notamment au niveau de l’objectivité de la sélection.
Cela s’accompagne de la crainte des joueurs face à l’accueil des supporters français et de la pression médiatique sur leur culpabilité présumée.
La contrepartie émotionnelle de l’affaire
L’affaire a également une dimension humaine et tragique : l’avocate de la plaignante a exprimé sa douleur face à la reprise d’une vie normale pour les rugbymen, tandis que sa cliente souffrirait de conséquences psychiques graves, ayant même tenté de mettre fin à ses jours suite à l’affaire.
En conclusion, si le retour d’Auradou et Jegou en France est une lueur d’espoir pour eux et leurs proches, leur chemin vers une totale réhabilitation reste semé d’incertitudes.
Ils devront se battre pour restaurer leur image tout en respectant scrupuleusement les obligations judiciaires qui pèsent sur eux. La décision d’une éventuelle demande de non-lieu, à l’étude, devrait apporter un éclairage sur la suite des événements.
Photo : Icon sport