Face à la question épineuse de savoir pourquoi certains joueurs, notamment JIFF (Joueur Issu de la Formation Française), préfèrent rester en réserve dans une équipe du Top 14 plutôt que d’être titulaire en Pro D2, Jean-Baptiste Aldigé, ex-président du Biarritz Olympique et actuel dirigeant à Nice, apporte un éclairage tranché.
L’argent prime sur le temps de jeu. C’est en substance ce qu’il a révélé dans un entretien accordé au Midi Olympique.
Quand les droits TV influencent les choix de carrière
Selon Aldigé, la nouvelle répartition des droits télévisuels, avec 70 % alloués au Top 14 et 30 % à la Pro D2, a eu pour conséquence d’accroître les écarts financiers entre les deux divisions.
Les clubs du Top 14, plus riches, offrent donc des contrats plus avantageux même pour des positions de remplaçant.
« Il préfère l’argent au temps de jeu »
Jean-Baptiste Aldigé
Souligne-t-il, pointant du doigt la tendance des joueurs à privilégier la sécurité financière plutôt que l’assurance de jouer chaque week-end.
Le prestige du Top 14 et la quête de la visibilité
L’attrait du Top 14 ne s’explique pas seulement par l’aspect financier mais aussi par le prestige et l’exposition médiatique de l’élite du rugby français.
En effet, même pour un rôle de second couteau, le statut d’un joueur de Top 14 procure une visibilité qui peut s’avérer cruciale pour leur carrière et leur image.
Cet état de fait dépasse parfois les promesses de temps de jeu en Pro D2 et attire autant les jeunes espoirs que les joueurs en quête de rebond.
Les critiques diversifiées mais une réalité économique indéniable
Les avis sur les propos d’Aldigé sont partagés. Certains internautes sur des forums de rugby le critiquent ou ironisent sur sa capacité à juger des motivations des joueurs.
D’autres conviennent que les carrières courtes et les risques de blessures graves incitent à chercher des contrats lucratifs.
La carrière d’un rugbyman étant éphémère, nombreux sont ceux qui comprennent et justifient la préférence pour la « thune » par rapport à des chances plus régulières de jouer.
Ce débat sur l’argent versus le temps de jeu révèle une facette souvent dissimulée de la sphère professionnelle sportive, où les choix de carrière peuvent être dictés par des considérations économiques autant que sportives.
Une réalité qui interroge sur l’équilibre à trouver entre l’ambition de performer sur le terrain et la nécessité de sécuriser son avenir financier.
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