Un nouveau témoignage poignant vient s’ajouter à l’affaire « Jegou-Auradou ». Le frère de la plaignante, dans une interview accordée au Parisien, a décidé de rompre le silence et de partager la détresse que traverse sa famille depuis la nuit du 6 au 7 juillet à Mendoza, où deux joueurs du XV de France sont accusés de viol.
« Elle est brisée, détruite moralement et physiquement. »
Ces mots résument le chaos émotionnel qui s’est emparé de la famille de la victime présumée, âgée de 39 ans. Le témoin, souhaitant préserver son anonymat et celui de sa famille, décrit des proches « brisés moralement » par les événements.
« Quand tu imagines ce que ma sœur a vécu… Ça nous procure une douleur immense. Mon petit frère fait des cauchemars« , confie-t-il avec émotion.
Un récit bouleversant
Le frère de la plaignante révèle les moments suivant l’incident, notamment le comportement affligé de son père et le choc de sa mère. Anéanti face à tant de souffrance, il s’est heurté littéralement la tête contre le mur, un acte désespéré face à l’impensable.
Natacha Romano, l’avocate de la victime, présente lors de l’entretien, corrobore les propos, mentionnant des marques de coups et un dépôt de plainte dans l’urgence.
Un sentiment d’injustice
L’homme, par ailleurs avocat, exprime ses préoccupations concernant le traitement judiciaire de l’affaire et soulève des questions sur les conditions de détention des joueurs, bénéficiant d’une résidence surveillée rapide.
« C’est un avantage accordé à deux joueurs de rugby connus, » déclare-t-il, insistant sur la conviction de sa famille de la véracité des faits allégués.
Les joueurs sous le feu des projecteurs
L’enquête en cours et les auditions des joueurs créent une tension palpable. Les deux sportifs, Oscar Jegou et Hugo Auradou, maintiennent que la relation sexuelle était consentie, restant présumés innocents jusqu’à preuve du contraire.
Mais pour le frère de la plaignante, l’heure est à la peur d’un manque de justice, dans un climat d’incertitude où se mêlent intérêts légaux et émotionnels.