Dans la chaleur de l’après-match, l’atmosphère est parfois aussi intense que pendant la confrontation elle-même. Ce n’est un secret pour personne, tout spécialement lorsqu’il s’agit d’Ugo Mola, manager du Stade Toulousain, connu pour ne pas épargner ses mots.
La demi-finale du Top 14 remportée face à La Rochelle n’a pas échappé à cette règle.
« On a fait un match de merde mais on est en finale »
Lors d’une conférence de presse donnée après le match, Ugo Mola n’a pas caché sa déception concernant la prestation de son équipe :
« On est d’accord qu’on ne fait pas un bon match ? On fait un match de merde les mecs. Mais on est en finale. Maintenant, feu. Par contre, on ne fait pas le même match la semaine prochaine. Ce n’est pas possible. »
Ugo Mola
Un cri du cœur qui traduit la culture de la gagne intrinsèque au Stade Toulousain, même lorsque la victoire est au rendez-vous.
Les mots forts de Mola soulignent l’exigence de performance que requiert la course au doublé Champions Cup-Top 14.
Cette réprimande publique n’est jamais agréable à entendre pour les joueurs, cependant, elle peut servir de catalyseur pour élever leur niveau de jeu, en particulier dans l’anticipation de la finale tant attendue.
Les cartons rouges, une bouée de sauvetage ?
Thomas Ramos, l’arrière de Toulouse, concède que sans les deux cartons rouges infligés à La Rochelle, l’issue de la rencontre aurait pu être radicalement différente. Les Rouge et Noir doivent donc une reconnaissance particulière à la discipline, souvent déterminante dans des matches où chaque détail compte.
« Même si on n’ira pas jusqu’à dire que les champions en titre sont passés par la petite porte, ils auraient probablement pu faire beaucoup mieux. »
Thomas Ramos
C’est dans cette optique que Toulouse, face à Bordeaux-Bègles ou au Stade Français en finale, devra impérativement rehausser son niveau.
Une finale pour se racheter
Cette finale offre au Stade Toulousain l’opportunité de racheter l’impression laissée en demi-finale. Le discours d’Ugo Mola, loin d’être une sentence, est plutôt un appel aux armes : l’histoire retient les vainqueurs, mais la manière reste gravée dans les mémoires des supporters et des joueurs.
À l’aube de cette ultime confrontation, Toulouse sait ce qui lui reste à faire pour transformer la critique acerbe de leur manager en louanges post-victoire.
Photo: Romain Biard/Icon Sport