Dans un verdict prononcé ce lundi 6 mai, comme l’a rapporté « La Dépêche », Byron Kelleher, l’ancien demi de mêlée du Stade Toulousain et ancien All Black, âgé de 47 ans, a été condamné par le tribunal judiciaire de Paris à six mois de prison avec sursis pour des actes de violences conjugales envers son ex-compagne.
Une amende de 1 000 euros et 800 euros au titre du préjudice moral ont également été infligés à l’ex-rugbyman.
Un déni face à des accusations graves
Retraité du rugby, Byron Kelleher a connu de meilleurs moments sur les terrains, ayant été sacré deux fois champion de France et une fois champion d’Europe avec le Stade Toulousain.
Sa reconversion s’annonçait sous de meilleurs auspices, avant que cette affaire de violence ne vienne ternir son image. Face à la juge, Kelleher a nié les faits en invoquant les valeurs de sa culture où « la femme passe avant tout« .
Des propos que la justice n’a pas retenus, estimant les témoignages de la victime et les preuves présentées comme suffisamment convaincants pour prononcer une condamnation.
La parole des victimes au centre du procès
« Elle ma cassé une dent »
ex-compagne de Byron Kelleher
Se plaint l’accusé, affirmant que son ex-compagne était l’agresseur et que lui n’avait fait que se défendre. Cependant, la plaignante a décrit une tout autre version des faits, dépeignant un contexte de peur et un sentiment de menace constante.
D’après elle, Kelleher aurait même repris ses violences à peine un mois après leur réconciliation.
Des antécédents judiciaires qui pèsent
Ce n’est pas la première fois que Byron Kelleher se retrouve dans le collimateur de la justice. Il avait déjà été impliqué dans différents incidents depuis 2009, notamment des problèmes liés à l’alcool et des violences précédentes, ce qui n’a fait qu’alourdir le jugement à son encontre.
Entre déni et réalité judiciaire
Alors que la défense a tenté de peindre la victime comme intéressée financièrement et Kelleher comme une « légende vivante du rugby » avec de nobles valeurs, la justice a choisi de se ranger du côté de la plaignante.
La décision du tribunal marque une prise de conscience de la gravité des violences conjugales, indépendamment de la notoriété de l’accusé.
Le monde du rugby, souvent cité en exemple pour ses valeurs de solidarité et de respect, se trouve ici ébranlé par un acte qui défie cette image idyllique.
Cette affaire rappelle que derrière les exploits sportifs se cachent aussi les failles humaines, et que la célébrité ne saurait être un bouclier contre les actes répréhensibles.
La condamnation de Kelleher pose une nouvelle fois la question de la violence hors du terrain et interpelle toute la communauté sur la nécessité de lutter contre ce fléau.
Photo :Icon Sport