L’ancien deuxième ligne de l’équipe de France, Julien Pierre, est monté au créneau pour exprimer son mécontentement envers les organisateurs des Coupes d’Europe de rugby.
Dans un entretien avec Actu Rugby, il a dénoncé les pratiques peu éco-responsables des tournois qui, selon lui, vont à l’encontre des efforts nécessaires pour préserver la planète.
Un voyage absurde et un mauvais exemple pour la jeunesse
Le cas des déplacements de la franchise sud-africaine des Bulls a particulièrement attiré l’attention de Julien Pierre.
Pour illustrer son propos, il a cité le récent parcours de cette équipe : un aller-retour intercontinental inutile entre Pretoria et l’Irlande avant un ultime voyage pour un match au Royaume-Uni.
« Au-delà de l’empreinte carbone désastreuse pour ces compétitions, c’est plus le message qu’on envoie qui me dérange, »
Julien Pierre
A-t-il expliqué (source Actu Rugby).
45 000 kilomètres : un défi pour le climat et la santé des joueurs
Les critiques ne s’arrêtent pas à la question écologique. Julien Pierre souligne l’incohérence entre la surcharge du calendrier pour les joueurs et la création de nouvelles compétitions, telles que la Coupe du Monde des Clubs.
Cela traduit, selon lui, un manque de considération pour la santé des athlètes et de l’environnement, dans une perspective où le sport-business prévaut. Les chiffres sont là pour alarmer : deux équipes françaises ont parcouru près de 45 000 km chacune cette saison, soit plus qu’un tour complet de la Terre.
Les conséquences du changement climatique sur le sport
L’ancien Palois n’est pas uniquement préoccupé par l’empreinte carbone actuelle, il s’inquiète également des répercussions directes du changement climatique sur la tenue future des compétitions sportives.
Il évoque les températures extrêmes qui pourraient entraver le déroulement des matchs et les défis auxquels les organisateurs devront faire face.
Optimisme et perspective d’évolution
Toutefois, Julien Pierre garde espoir, notamment grâce à la nouvelle génération qui s’implique de plus en plus en matière d’écologie. Il suggère qu’une prise de conscience collective pourrait influencer les décisions futures.
En citant des études britanniques, il mentionne que les fans seraient prêts à boycotter des compétitions pour des raisons écologiques. Il envisage également que le choix de clubs par des stars comme le futur Mbappé pourrait être influencé par les engagements écologiques de ceux-ci.
« De plus en plus de sportifs s’engagent aussi sur ces sujets-là, »
Julien Pierre
conclut-il . Cet appel à une réflexion plus profonde sur l’impact du sport professionnel sur l’environnement résonne comme un appel urgent à un changement des mentalités.
Pierre soulève des points aussi cruciaux que provocateurs, révélant une incongruité grandissante entre les valeurs véhiculées par le sport et les pratiques actuelles de certaines de ses institutions les plus emblématiques.
Photo: Icon Sport