Dans un récent éclairage sur le documentaire « Six Nations: Full Contact » de Netflix, Blair Kinghorn, le joueur du Stade Toulousain, a ouvertement exprimé son mécontentement face à l’interprétation de sa performance lors du Tournoi des 6 Nations 2023.
La manipulation du réel : un documentaire sous le feu des critiques
Ce vendredi en conférence de presse, Blair Kinghorn a partagé son point de vue sur la manière dont un moment particulier a été représenté dans l’épisode de la série Netflix, sorti le 24 janvier dernier. Le 18 mars 2023, alors que l’Écosse affrontait l’Italie, Kinghorn, en charge des tirs au but en l’absence de Finn Russell, a manqué sa première tentative après l’essai de Duhan van der Merwe. Netflix a choisi d’accompagner ce moment par une narration de Kinghorn disant:
« Le tir au but, c’est terrifiant »
Blair Kinghorn
Créant ainsi une tension dramatique que le joueur a depuis contesté.
« Je ne suis pas nerveux par rapport à ça. La façon dont cela a été monté fait qu’on a l’impression que j’étais vraiment nerveux. Cela a donné l’impression que j’étais plus nerveux que je ne l’ai jamais été. Ce qui est faux. Ils ont évidemment le contrôle total du montage donc on ne sait jamais ce qu’ils vont nous faire dire, »
Blair Kinghorn
A expliqué Blair Kinghorn lors de cette conférence de presse, selon [Rugbyrama].
Un joueur confiant malgré les apparences
Malgré les allégations de nervosité induites par le montage, Blair Kinghorn a insisté sur sa confiance en ses compétences, démentant toute hésitation dans son jeu et moquant par la même occasion la puissance du vent qui aurait pu nuire à ses statistiques la semaine passée lors d’un match face au Racing.
« C’est quelque chose où je me sens vraiment à l’aise. J’ai beaucoup travaillé dessus. Je suis très confiant dans mes capacités, »
Blair Kinghorn
A-t-il ajouté, avec humour.
La réplique d’un sportif contre la réalité médiatisée
Ce témoignage soulève une question plus vaste sur la véracité du contenu documentaire sportif et l’influence des montages sur la perception publique des athlètes. Alors que Netflix prépare une deuxième saison prévue pour l’hiver prochain, l’affaire Kinghorn met en lumière les défis entre authenticité et récit cinématographique, entre l’intensité véritable d’une compétition et sa retranscription à l’écran.
Photo: Loic Cousin/Icon Sport