Atteint par la maladie de Scheuermann dans sa jeunesse, Angus Gardner a dû renoncer à une prometteuse carrière de joueur de rugby. Ce diagnostic dévastateur, reçu à seulement 15 ans, a réorienté sa vie vers l’arbitrage, un domaine où il s’est finalement illustré en devenant meilleur arbitre du monde en 2018.
Combat contre le destin et récompense au sommet
Les aspirations d’Angus Gardner comme rugbyman furent brutalement contrecarrées par des douleurs et des spasmes, symptômes de sa maladie.
« Lorsque j’avais 15 ou 16 ans, on m’a diagnostiqué la maladie de Scheuermann […]. Fini le rugby. Plus de sports de contact. Autant se mettre à la pêche »
Angus Gardner
Ces mots, cités par La Dépêche en référence à une interview de Gardner au Sydney Morning Herald en 2018, constituent le tournant dramatique de sa vie d’athlète. Cependant, la résilience et la passion ont conduit Gardner à embrasser la carrière d’arbitre, suggérée par l’un de ses professeurs.
Les débuts difficiles dans l’arbitrage
Bien que peu enclin initialement à cette voie, la détermination d’Angus Gardner lui a permis de surmonter des débuts « détestables », marqués par la pression des parents sur les lignes de touche et la peur de l’erreur. Comme l’indique Rugbyrama, sa persévérance lui a permis de gravir les échelons jusqu’à devenir une figure respectée dans l’arbitrage international, sa consécration ayant lieu en 2018 lorsqu’il reçut le titre « Arbitre mondial de l’année » par World Rugby.
Une reconnaissance mondiale méritée
À la tête de matches importants, dont la demi-finale de Coupe du monde entre l’Argentine et la Nouvelle-Zélande, Gardner a su faire taire les critiques et s’imposer comme un arbitre de premier plan. Sa désignation pour le match de clôture du Tournoi des Six Nations 2024 entre la France et l’Angleterre à Lyon, relatée par Minute Sports, atteste de la confiance que le monde du rugby lui porte.
Un exemple de résilience
La trajectoire de Gardner s’avère inspirante pour quiconque fait face à des obstacles semblant insurmontables. Son parcours montre qu’une reconversion forcée ne signifie pas pour autant l’abandon des rêves, mais peut conduire vers d’autres sommets, peut-être inattendus, mais tout aussi exaltants.
En fin de compte, la carrière d’arbitrage d’Angus Gardner constitue un mélange poignant d’adversité et de triomphe. Ce samedi soir à Lyon, tandis qu’il orchestrera les échanges entre le XV de France et l’Angleterre, son sifflet résonnera comme le symbole d’une victoire personnelle sur un destin qui semblait écrit d’avance. Une leçon d’adaptabilité et de courage qui dépasse le cadre sportif pour inspirer une volonté de fer face aux tribulations de la vie.
Sources:
Photo: Icon sport