Alors que le XV de France se repositionne après sa défaite initiale dans le Tournoi des 6 nations, on assiste à un mini-remue-ménage avec le retour de deux figures qui n’en sont pas à leur premier exploit sous le maillot tricolore. Comment ce deuxième match va-t-il redéfinir la dynamique des Bleus?
Des ajustements calculés pour une rédemption à Murrayfield
Malgré la défaite de vendredi dernier en ouverture du Tournoi contre l’Irlande à Marseille (17-38), Fabien Galthié a décidé de ne pas bouleverser son équipe pour le prochain affrontement. 13 des 15 joueurs alignés au coup d’envoi le seront également sur la pelouse de Murrayfield.
Pourquoi changer une équipe qui peut encore montrer ses griffes? Soulignons toutefois l’intégration de Cameron Woki en deuxième ligne, en lieu et place de Paul Willemse, écarté et suspendu après le match contre les Irlandais. Woki, la science de la touche comme atout majeur, pourrait-il être l’élément x qui manquait lors de la première déconvenue française? Louis Bielle-Biarrey, sélectionné à l’aile, devrait apporter quant à lui plus de vitesse au jeu des Bleus. Mais en sera-t-il suffisant pour renverser les robustes Écossais sur leurs terres?
Un banc prometteur avec une première cape potentielle pour Roumat
Du côté des finisseurs, un nom attire particulièrement l’attention : Alexandre Roumat. Le talentueux troisième ligne de Toulouse pourrait étrenner sa première sélection. Le banc de touche, garni de six avants et deux arrières, semble taillé pour répondre aux exigences de la bataille qui attend les hommes de Galthié. L’envol pour Edimbourg ce jeudi signe le début de la concentration maximale pour les Bleus.
Une fois sur place, ils s’entraîneront dans l’enceinte mythique de Murrayfield. Est-ce que cela suffira pour émouvoir le XV du Chardon et son public réputé pour être l’un des plus fervents du rugby mondial?
Le coup d’envoi, un moment de vérité
La composition de départ laisse peu de place aux incertitudes : Ramos – Penaud, Fickou, Danty, Bielle-Biarrey – (o) Jalibert, (m) Lucu – Ollivon, Alldritt (cap.), Cros – Gabrillagues, Woki – Atonio, Mauvaka, Baille. Seul le terrain pourra véritablement juger de l’efficacité des choix opérés par le staff français. Dans l’adversité, une équipe peut se révéler ou se défaire. Pour le XV de France, l’heure est à la révélation. Samedi à Murrayfield, ce sera une nouvelle page à écrire. Et peut-être le début d’une reconquête pour des coqs désireux de redorer leur plumage. La pression est là, indéniable, mais n’est-ce pas dans ce genre de contexte que naissent les épopées les plus mémorables ?
Photo: Dave Winter/Icon Sport