Dans une période de turbulence financière, la Fédération Française de Rugby (FFR) reçoit enfin une bouffée d’oxygène. Le géant du BTP, Altrad, a confirmé son partenariat avec le XV de France pour deux nouvelles saisons. Quels sont les enjeux d’une telle association, et comment le rugby national envisage-t-il de rebondir sur ce soutien de taille ?
Un partenariat renouvelé malgré les zones d’ombre
Altrad, déjà présent sur le devant de la scène rugbystique depuis 2018, a souhaité poursuivre l’aventure malgré la condamnation pour corruption de son président, Mohed Altrad, faisant l’objet d’un appel.
La FFR a néanmoins intégré une clause d’éthique réciproque pour s’assurer que les principes de transparence et d’intégrité soient respectés. Ce contrat est un signal clair de la persévérance d’Altrad et de l’instance française de rugby à avancer main dans la main.
Les retombées d’un tel accord : au-delà de l’économique, une volonté sociale
« Mon groupe a toujours souhaité soutenir le Rugby Français notamment en raison des fortes valeurs communes, »
Mohed Altrad
A déclaré Mohed Altrad. Un soutien qui va au-delà de l’aspect financier, avec un coût d’entrée pour ce sponsor pouvant osciller entre 6 et 12 millions d’euros. La FFR ajoute de son côté que l’union avec le groupe Altrad vise à « relancer le rugby par la base jusque dans le plus petit village de France » et à promouvoir une transformation de la Fédération soulignant son rôle éducatif et citoyen.
Alors que financièrement, le XV de France peut désormais respirer, c’est l’ensemble du rugby tricolore, depuis l’élite jusqu’aux racines les plus profondes de l’Hexagone, qui pourrait profiter de cet élan. Après tout, ne dit-on pas que c’est dans les périodes les plus difficiles que les liens se renforcent et que les projets les plus ambitieux prennent forme ?
Avec ce renouvellement contractuel, le XV de France et Altrad semblent prêts à ouvrir le jeu vers de nouveaux horizons, encore faut-il que la confiance du public dans l’intégrité de ce partenariat soit préservée. Pari tenu ? L’avenir nous le dira.
Photo : Alexandre Dimou/Alexpress/Icon Sport