Le rugby nous offre parfois des scènes qui défient la raison, et celle-ci, chers lecteurs, fut l’œuvre d’Antoine Dupont, un artiste du ballon ovale qui a ébloui la soirée toulousaine d’une victoire bonifiée contre Bayonne. Mais au-delà des applaudissements et des éclats de voix de la foule en délire, quelles sont les implications de cette performance pour le Stade Toulousain et le XV de France?
Le maestro Dupont orchestre le jeu
On connaît la musique, n’est-il pas? Antoine Dupont, au-delà de son titre de meilleur joueur du monde, nous offre un récital où chaque passe, chaque accélération compose une symphonie de rugby. Positionné à l’ouverture lors de cette rencontre, le capitaine de Toulouse a non seulement été décisif par ses actions directes, mais aussi par son influence globale sur le terrain.
À la 20e, il passait la ligne d’en-but. À la 25e, il délivrait une assist à Pita Ahki par une chistera de l’autre monde. En toute fin de match, il offrait des points sur un plateau à Pierre-Louis Barrassi et Juan Mallia. Néanmoins, et comme le souligne avec un brin d’humour Ugo Mola, entraîneur du Stade Toulousain, au micro de Canal + :
« Antoine a un peu de déchets, mais sur le match, il est pas trop mal »
Ugo Mola
Pour ce:
« jeune mec qui joue les doublons »
Ugo Mola
La performance est plus que réjouissante. Comment ne pas se dire que le XV de France a peut-être manqué ce phénomène lors de sa confrontation perdue contre l’Irlande ?
Une performance sans fausse note malgré les doublons
Le débat est posé, les esprits s’interrogent. Comment concilier les besoins du club et les impératifs nationaux ? Antoine Dupont, pris entre ses ambitions olympiques avec l’équipe de France de rugby à 7 et son engagement en Top 14, soulève des questions tactiques et stratégiques. Mais, sur le terrain, à Toulouse, l’absence de polémique est de mise, et la satisfaction règne avec cette victoire bonifiée contre Bayonne, qui cimente leur place dans le Top 6.
Des éclairs de génie dans un match décousu
S’il faut saluer la stratégie, la victoire est également celle du collectif. Bien que décousu par moments, le Stade Toulousain a démontré que même un orchestre peut parfois jouer sans partition et produire une mélodie entraînante. Sept essais pour Toulouse, quatre pour Bayonne ; ce n’était certainement pas un match où la défense était reine, mais bien l’expression libre de talents offensifs.
La chute : Dupont, un chef d’orchestre indispensable
En fin de compte, malgré les périodes de doublons et les décisions personnelles, Antoine Dupont demeure cet éclatant chef d’orchestre pour Toulouse, et peut-être, une note manquante à la partition du XV de France. Une chose est sûre, sa prestation face à Bayonne restera dans les annales et dans le cœur des supporters, en attente de sa prochaine symphonie sur le pré vert.
Photo: Loic Cousin/Icon Sport