Le monde du rugby a une nouvelle fois été le théâtre d’un chapitre savoureux, mettant en scène Rory Kockott, le demi de mêlée aguerri du Stade Français, dans un rôle peu commun : celui du critique narquois, taclant l’arbitrage avec un humour piquant. Mais que s’est-il donc passé pour que Kockott use de son ironie aussi franco ?
La mêlée tourne à la confusion
La scène se passe lors de la quatrième journée de Champions Cup, un match où le Stade Français s’incline face aux Stormers (20-24), scellant ainsi son destin européen. C’est autour de la 70e minute que se joue l’acte le plus confus de cette pièce. Deux cartons jaunes pleuvent sur Vasil Kakovin et Clément Castets, déclenchant une application pour le moins nébuleuse de la règle de la carence par l’arbitre Luke Pearce:
« Je n’avais jamais vécu ça dans toute ma carrière »
Rory Kockott
C’est avec ces mots que Rory Kockott revient sur l’incident, dans des propos relayés par Rugbyrama. L’expérience du joueur, doublée d’un brin de sarcasme, donne du relief à son témoignage:
« Sincèrement, ce qu’il s’est passé autour de la 70e minute, je n’avais jamais vécu ça dans toute ma carrière, »
Rory Kockott
Affirme Kockott, avant d’ajouter, non sans une pointe d’ironie :
« Je connais Luke Pearce depuis très longtemps. C’est un homme sérieux, qui connait très bien le rugby. Je ne doute pas qu’il ne fera jamais quelque chose de négatif dans un match de rugby. Surtout qu’il connait la règle bien mieux que nous […] je pense qu’il a un grand avenir. »
Rory Kockott
Un humour qui souligne des faiblesses
Au-delà de l’humour, ces propos soulignent une certaine désillusion envers les décisions arbitrales qui ont pu influencer la tournure du match. Rory Kockott, par cette déclaration, ne fait-il pas écho au sentiment général qu’un match peut être basculé par des interprétations douteuses ? La question mérite d’être posée.
Cap sur le Top 14
Le Stade Français peut désormais se focaliser sur le Top 14 après ce coup d’arrêt européen. Avec quatre défaites en autant de rencontres, leur parcours en Champions Cup relève désormais du passé. Cet épisode pourrait-il être un ressort motivant pour la suite de leur saison ? Le temps et leur performance nous le diront.
En définitive, dans cet univers où la mêlée se veut souvent impénétrable, la sortie de Rory Kockott aura, au moins, eu le mérite de trancher avec un humour qui, si elle dénote, n’en reste pas moins rafraîchissante. Et s’il faut tirer un enseignement de cet épisode, c’est peut-être que même dans la défaite, la capacité de prendre de la hauteur avec le sourire demeure une force… Et cela, aucun carton jaune ne pourra l’émousser.
Photo: Daniel Derajinski/Icon Sport