« J’en ai fini pour le moment avec l’équipe d’Angleterre ! »
Zach Mercer
Parlons du cas Zach Mercer. Son nom résonne avec la force d’un plaquage dans le milieu du rugby, pas seulement pour ses exploits sur le terrain, mais aussi pour le récent fracas dans les couloirs feutrés de la sélection anglaise. Ce n’est pas nouveau, l’herbe n’est pas toujours plus verte chez les voisins, et pour Mercer, l’esprit d’équipe semble avoir perdu de sa superbe face à l’appel de la nation.
Avec des performances en club qui commandent le respect, pourquoi diable Mercer n’a-t-il pas trouvé grâce aux yeux du XV de la Rose ? La réponse est un concert de silence et d’indifférence qui a poussé le troisième ligne à l’ultime rébellion : le retrait.
Une Promesse Brisée et des Espoirs Évanouis
Amèrement ironique semble la situation de Mercer. Imaginez un instant être courtisé par les instances, promises à porter l’emblème de votre pays lors de confrontations mythiques telles que le Tournoi des Six Nations ou la Coupe du Monde de rugby… puis, sans crier gare, se voir évincé comme un intrus dans un vestiaire qui devrait être le sien.
« J’ai été ouvert avec Steve [Borthwick, le sélectionneur], je lui ai fait part de mon opinion »
Zach Mercer
Confiait Mercer à la BBC, sa désillusion palpable dans chaque mot.
Le sport, c’est aussi une histoire de confiance, et ici, le contrat moral entre un joueur et son sélectionneur semble avoir été violé. Mercer rapatrié pour la gloire, puis inexplicablement délaissé, c’est une affiche tristement banale dans un sport où le cœur devrait primer sur la politique.
L’écho de la frustration
La frustration est un sentiment tenace, surtout quand elle fait écho à la passion. La décision de Mercer est donc actée : plus d’équipe nationale, du moins pour l’instant. Se concentrer sur son club de Gloucester et laisser de côté les promesses non tenues d’un XV anglais qui semble avoir oublié le parfum de l’humilité.
N’oublions pas que Mercer est un champion du monde des moins de 20 ans avec l’Angleterre. Son talent n’est pas à remettre en question, mais il semblerait qu’il y ait du déchet dans la communication, voire un manque de reconnaissance ?
L’Angleterre orpheline d’une pépite
Observer Mercer rayonner en Top 14 avec Montpellier puis revenir sur ses terres avec l’objectif ultime d’un maillot frappé de la rose n’était-il qu’un mirage ? Difficile à admettre pour les supporters et, bien sûr, pour le principal intéressé. L’Angleterre avance donc sans l’un des siens, un élément qui aurait pu apporter une plus-value indéniable sur le terrain. Et le rugby, comme bien souvent, se rappelle à notre bon souvenir : c’est un sport où chaque acteur devrait compter, mais aussi une représentation de sociétés où l’individu peut parfois se sentir écrasé par le collectif.
L’avenir nous le dira…
Zach Mercer, à la croisée des chemins, choisit donc son propre itinéraire. Qui sait, peut-être que l’histoire retiendra un revirement, une épopée digne des plus grandes sagas du sport ? Mais pour l’heure, le coup de sifflet final de ce match entre un joueur et son pays retentit avec le goût amer de ce qui aurait pu être.
Quelle sera la prochaine page de cette aventure rugbystique ? On ne peut que l’espérer lumineuse pour Mercer. Et pour l’Angleterre ? Un signal, peut-être, que l’esprit d’équipe a besoin de plus que des paroles. Il requiert des actes, des preuves d’une confiance sans faille envers ceux qui font battre le cœur de ce sport.
Photo: Icon sport