Patrice Collazo, une figure emblématique du monde du rugby, a rompu le silence sur son départ en 2018 du Stade Rochelais, club qu’il avait rejoint en 2011. Mais pourquoi celui qui fut à la barre du navire rochelais pendant sept ans a-t-il choisi de jeter l’ancre ailleurs?
Dans un entretien intime avec le Midi Olympique, Collazo partage un récit captivant, une espèce de grande traversée où chaque vague a compté. N’est-ce pas le destin de tout entraîneur de vivre entre marées hautes et tempêtes ?
L’appel qui changea tout
« Le coup de fil de Vincent Merling en 2011 a changé ma vie… »
Patrice Collazo
Dans ces mots, on devine un tournant, un point de non-retour pour l’homme et l’entraîneur. Ce fut le prélude à son projet « Grandir ensemble 2015 » avec le Stade Rochelais. Vous imaginez-vous recevoir un tel appel, un défi si colossal que seule une poignée d’élus pourrait y répondre ?
Un club qui sort ses griffes
Avec une audace presque provocatrice, Collazo prônait un renouveau :
« J’ai juste dit qu’il fallait penser différemment. »
Patrice Collazo
Son credo ? Cesser l’humilité excessive et oser gagner.
« La force de La Rochelle, c’est d’avoir passé les étapes sportives et structurelles en même temps… »
Patrice Collazo
Affirme-t-il avec cette conviction d’un chef d’orchestre connaissant la mélodie parfaite pour la symphonie du succès.
Les déclics qui ont sculpté l’équipe
Uini Atonio, Levani Botia, Jason Eaton, Victor Vito… Ces noms, qui résonnent comme une ode à l’excellence, ont été les déclics d’une équipe cherchant à gravir l’Olympe du rugby français. Ne ressent-on pas un frisson à l’idée que des choix si cruciaux aient forgé le destin d’un club ?
Des décisions audacieuses
Et puis, il y a eu ce changement de poste pour Levani Botia, de centre à troisième ligne, qui nous laisse entrevoir la stratégie d’un Collazo tacticien, presque artiste. « Ce sport c’est un coup d’échec ou de bataille navale… » – un aveu qui transforme les matchs en parties d’agilité mentale où chaque mouvement est déterminant.
L’épilogue d’une aventure inattendue
Mais comme dans toute épopée, il y a un tournant imprévu : le départ soudain de Collazo. Une divergence de vue avec Xavier Garbajosa, un choix drastique fait sur un coup de tête.
« Je ne voulais pas qu’une grenade dégoupillée demeure au club. »
Xavier Garbajosa
Sous ces mots, perce la gravité d’un départ à contrecoeur, une décision lourde de conséquences pour un club qui venait de réaliser l’une de ses meilleures saisons.
Finalement, le récit de Patrice Collazo est celui d’un homme entièrement dévoué à son club, jusqu’à la sentence ultime : l’abandon du navire pour le bien de tous. Sa décision sonne presque comme une offrande, un dernier acte d’amour pour le Stade Rochelais. N’est-ce pas là la plus belle marque de respect qu’un entraîneur puisse faire à son équipe ?
La vérité éclate au grand jour : le rugby est bien plus qu’un jeu, c’est une série de décisions, de défis et parfois, des adieux déchirants. La confidence de Collazo au Midi Olympique nous dévoile les coulisses d’un monde où chaque mouvement, chaque recrutement, peut être le coup de dés qui décidera de l’honneur ou du désespoir d’une équipe. Et vous, qu’en pensez-vous ? La décision de Patrice Collazo était-elle le dernier coup d’épée d’un mousquetaire du rugby français ?
Photo : Alexandre Dimou/Alexpress/Icon Sport