Dans un mouvement audacieux et sans précédent, le Biarritz Olympique envisage un avenir en Espagne. Sous l’impulsion de ses présidents Louis-Vincent Gave et Jean-Baptiste Aldigé, le club historique du rugby français pourrait changer de décor pour disputer ses matchs à Saint-Sébastien, avec un investissement conséquent dans un « mini estadio ».
Un investissement transfrontalier
Un projet de 12 à 15 millions d’euros pour créer un stade flambant neuf, jouxtant le stade Anoeta de la Real Sociedad. Mais qu’est-ce qui motive une telle initiative et quelles peuvent être les répercussions pour le club et ses supporters ?
Soutiens municipaux acquis
Les mairies de Saint-Sébastien et de Biarritz semblent approuver le projet, avec un apport de 6 à 7 millions d’euros de la ville guipuzcoanne. Que représente l’aval de ces deux villes sur le plan de l’identité et de l’ancrage local du club ?
Pas une délocalisation, mais une expansion
Jean-Baptiste Aldigé rassure : le siège social reste à Biarritz, tout comme le centre de formation et l’école de rugby au stade Aguilera. Est-ce que cette expansion territoriale est la clé pour pérenniser et développer le rugby professionnel au BO, ou est-ce un pari risqué ?
Une démarche stratégique ?
Avec l’Aviron Bayonnais qui a déjà capturé le marché nord du Pays Basque, est-il judicieux pour le BO de cibler le sud des Pyrénées ? Est-ce que cette relocalisation partielle marquera un nouvel élan pour le BO ou créera-t-elle une fracture avec ses racines ?
Le Biarritz Olympique se lance ainsi dans une aventure qui pourrait redessiner la carte du rugby en Europe. Ce projet pionnier de construction d’un stade international soulève des questions sur l’avenir des clubs traditionnels et leurs relations avec les fans locaux. Pour les présidents avant-gardistes du BO, le temps est venu de construire des ponts au-delà des terrains et des frontières.
Photo : Icon sport