La chronique de Midi Olympique de cette semaine jette un regard rétrospectif sur l’équipe de Fabien Galthié, qui continue de jouir de l’affection du public français malgré une élimination précoce de la Coupe du monde, un soutien qui n’a pas toujours été le privilège de toutes les équipes nationales.
La France toujours derrière ses joueurs
Deux mois après la fin du rêve mondial, le souvenir de la défaite reste vif, mais les Bleus n’ont pas perdu l’estime de leur public. Un phénomène qui témoigne du lien fort et unique entre l’équipe nationale et les supporters français, capable de transcender les revers du ballon ovale. Cette relation est d’autant plus remarquable lorsqu’on la compare à la réaction brutale et douloureuse qu’ont subie les All Blacks en 1999, après leur défaite mémorable contre le XV de France.
Le calvaire des All Blacks de 1999
Le talonneur Anton Oliver et le demi de mêlée Byron Kelleher avaient douloureusement ressenti la colère des supporters néo-zélandais, allant jusqu’à recevoir des messages haineux et à voir leurs biens personnels vandalisés. Ce rejet tranchant n’avait laissé d’autre choix à Kelleher que de quitter la Nouvelle-Zélande et de chercher refuge aux États-Unis, évitant même de visionner les images d’un match qui, pour les Français, reste un souvenir précieux.
Un entraîneur sous le feu des critiques
John Hart, sélectionneur de la malheureuse équipe néo-zélandaise de 1999, témoigne lui aussi des séquelles d’une défaite impitoyable aux répercussions bien au-delà du terrain. Vivant son propre châtiment, il fut victime d’agressions verbales et physiques dans un climat empreint de tristesse et de honte nationale.
En contraste, l’accueil réservé aux hommes de Galthié souligne un nationalisme sportif teinté de compassion et d’empathie ; une culture du soutien qui perdure, faisant de ce XV de France des « bien-aimés » qui, même meurtris par une Coupe du monde révolue, peuvent encore compter sur l’amour inconditionnel de leurs fans.
La chronique suggère une réflexion sur la nature des attentes des supporters et leur traitement des échecs sportifs. Alors que les All Blacks furent autrefois traités comme des parias dans leur propre patrie, il est réconfortant de constater que l’équipe de France, livre d’un autre chapitre, continue d’être enveloppée dans une étreinte chaleureuse par ceux pour qui elle se bat. Cette empreinte émotionnelle est une signature du sport français, révélant une union sacrée entre l’équipe et ses supporters, une union qui reste solide même dans l’adversité.
Photo : Icon Sport