Dans un monde où la victoire est souvent la seule monnaie d’échange, Ian Foster, l’ex-sélectionneur des All Blacks, dévoile les dessous d’une campagne mondiale frôlant le triomphe et les épreuves d’un soutien vacillant. Une odyssée néo-zélandaise de courage et de controverse.
« Un cheveu. » C’est parfois tout ce qui sépare la gloire de l’amertume dans le sport roi de l’hémisphère sud.
Le soutien, ce pilier invisible
c, à l’issue de son mandat de quatre ans à la tête des guerriers en noir, s’est ouvert sur les ondes de Newstalk ZB, une confession matinale teintée d’un « apaisement » doux-amer. La finale perdue de justesse contre les Springboks (11-12) n’est que la pointe émergée de l’iceberg d’une ère marquée par des luttes internes et des défis pandémiques.
Quand la confiance fait défaut
« Ce furent quatre années intéressantes ! »
Ian Foster
S’exclame Foster, non sans une pointe d’ironie. La guerre entre les dirigeants et les joueurs autour de Silver Lake, le partenaire majeur de la fédération, et les douze mois de résolution ont donné le ton à un mandat tumultueux. Mais c’est la relation avec son « board », la fédération néo-zélandaise, qui révèle le cœur du problème.
« Une fois que j’ai eu le job, cela a toujours été soumis à certaines conditions, »
Ian Foster
Un contrat de deux ans, une succession scrutée, et un plan B potentiellement prêt à éclipser le plan A.
L’après-All Blacks, un horizon à redéfinir
Malgré les contacts et les offres pré-Mondial, Foster, fidèle à la sélection qu’il a servie pendant douze ans, se donne le temps de respirer avant de replonger dans l’arène internationale.
« C’est extrêmement difficile de s’imaginer coacher une autre sélection, »
Ian Foster
Confie-t-il, soulignant l’affection qu’il porte à la meilleure équipe du monde.
Dans l’arène impitoyable du rugby international, Ian Foster se dresse comme un titan aux pieds d’argile, rappelant que même les plus grands peuvent chuter sous le poids des attentes et du manque de soutien. Mais dans cette chute, il y a aussi une élégance, celle de l’homme qui, malgré les tempêtes, reste debout, prêt à affronter le prochain défi.
Photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport