Pour ce premier match de préparation, l’Équipe de France nous aura montré deux visages. D’abord étincelant en première période, le manque de rythme tricolore aura fait beaucoup de mal aux Bleus, également secoués par le rythme écossais dans le second acte (25-21).
La jeunesse donne le ton
Flower of Scotland résonne a cappella, le ciel est nuageux, pas de doutes possibles, nous sommes bien en Écosse. Et ce sont les locaux qui vont ouvrir la marque les premiers, sur une pénalité du capitaine Finn Russel (3-0, 3′).
Dès les premiers échanges, on constate que cette rencontre n’a rien d’amicale, les Écossais mettent beaucoup de rythme et jouent de leur puissance physique notamment en mêlée fermée.
Mais la réponse tricolore ne se fait attendre puisque le Bordelais Louis Bielle-Biarrey va venir trouver son compère Émilien Gailleton sur les extérieurs. Une passe de plus et voilà que Baptiste Couilloud plonge dans l’en-but écossais pour inscrire le premier essai de ce match (3-7, 14′).
Toujours aussi remuants, les Français vont revenir dans les 22 mètres écossais et du haut de ses 20 ans, l’ailier au casque rouge va inscrire son premier essai chez les grands, bien servi par son ouvreur en club (3-14, 26′).
Seul point négatif de cette mi-temps, la mêlée tricolore peine à lutter contre le pack écossais et se retrouve souvent pénalisée. Jamais deux sans trois pour les tricolores avec l’essai sur le gong de Cameron Woki, transformé sans problèmes par Matthieu Jalibert (3-21, 40′).
La rage écossaise aura changé la partie
Bousculés, les hommes de Gregor Townsend vont réagir dès le retour des vestiaires, grâce à un essai de Darcy Graham, servi sur une transversale de son capitaine (10-21, 43′).
La tendance est en faveur des locaux, alors que l’on approche de l’heure de jeu. Les Français subissent les assauts et la ferveur écossaise. Pour preuve, la touche tricolore jusque là impériale, subit son premier contre de la part de Richie Gray. Privés de ballons, les Bleus colmatent les brèches tant bien que mal et prennent des coups sans pouvoir les rendre. Conséquence de cet entrain écossais, Zander Fagerson va se voir sanctionné d’un carton jaune pour un déblayage à l’épaule au visage sur le talonneur tricolore, transformé en carton rouge par la suite par l’arbitrage vidéo.
Désormais à 14 jusqu’au terme, les locaux restent autant remuants et vont venir inscrire un deuxième essai, à la suite d’une grosse séquence de jeu, conclue par Pierre Schoeman (17-21, 55′). L’Écosse continue de dérouler et de mettre à mal la défense tricolore, qui souffre énormément et qui va encaisser un troisième essai suite à un gros ballon porté écossais. Les coéquipiers de Finn Russel reprennent l’avantage après l’heure de jeu (22-21, 64′).
Impériaux dans tous les secteurs ou presque dans le premier acte, les Français subissent et surtout commettent bien trop d’erreurs. Fautes de main, hors-jeu, mêlées effondrées… les égarements bleus s’accumulent et permettent au futur ouvreur de Bath de passer à +4 (25-21, 73′).
Les dernières possessions tricolores ne permettront pas un dernier espoir et va voir l’Écosse s’imposer 25-21 dans une rencontre pleine de caractère et d’envie.