Dans un entretien accordé au site Actu Rugby, le joueur passé par Toulouse, le Stade Français, Brive ou Provence Rugby, Nicolas Bézy confirme qu’il n’a toujours pas trouvé de club pour la saison prochaine. Mais il ne veut pas s’apitoyer…
Non conservé par Provence Rugby, Nicolas Bézy n’a toujours pas trouvé de club et s’entraîne seul. Loin des autres, dans son coin.
Le demi de mêlée ou d’ouverture de 32 ans garde la forme, avec le secret espoir qu’un club professionnel l’appelle. Sa prépa physique, il la suit notamment grâce à deux kinés de Brive qui ont monté une structure pour des sportifs professionnels et qui lui ont envoyé un programme bien spécifique avec des exercices.
Mais plus les jours passent, moins Nicolas Bézy se fait d’illusion. « Le recrutement des clubs est terminé, la date limite est passée, il ne me reste que la possibilité d’être joker médical. Ou sinon, joueur supplémentaire », rappelle celui qui est passé par Toulouse, le Stade Français, Grenoble, Brive ou bien Provence Rugby.
Bézy : « Aucun club professionnel ne m’a appelé… »
32 ans, JIFF (Joueur Issu de la Filière de Formation), polyvalent 9-10, buteur : Nicolas Bézy dispose d’atouts. Et l’an passé, il a été aligné à 23 reprises avec Provence Rugby, lui offrant ainsi une belle exposition. Sauf que le téléphone reste désespérément muet.
Bézy avoue : « Ce qui me surprend, en restant tout de même assez humble, c’est qu’aucun club professionnel ne m’a appelé. Zéro. Rien. Je m’attendais pourtant à être contacté ». Jérôme Porical, avec qui il a joué, a transmis son numéro au club de Béziers, en recherche de renforts. Mais jamais l’ASBH n’a appelé Nicolas Bézy.
Pourtant, le garçon de 32 ans est à l’écoute, se dit à l’heure actuelle « prêt à être joker médical ou 3e du poste dans un club de Top 14». La Pro D2, là aussi pourquoi pas. « Mais si c’est pour jouer le maintien, c’est non », ajoute t-il.
Les sollicitations, elles viennent avant tout d’écuries de Nationale 1. Et Nicolas, dont le premier match en pro remonte au 15 mars 2008 lors d’un Toulouse-Dax, ne compte pas descendre aussi bas. Cela ne le « tente pas », et surtout, ça ne correspond pas au plan de carrière qu’il a en tête.
Provence Rugby décide de ne pas le garder
Son vœu, c’était de continuer un an à Provence Rugby. Mais la prolongation, elle n’est jamais venue. « Lors d’entretiens individuels au mois de janvier dernier pour les joueurs en fin de contrat à Provence Rugby, on a appris qu’on serait quasiment tous non conservés. Un jeune a été gardé, et en ce qui concerne Théo Belan et moi-même, cela n’était pas encore déterminé », se souvient Bézy. Qui enchaîne :
Là, j’ai commencé à me dire que cela ne sentait pas bon pour moi et je me suis préparé à recevoir une mauvaise nouvelle. On m’a fait comprendre que ma prolongation dépendait du nouvel entraîneur des 3/4. Bon, j’ai aussi compris qu’il y avait mon âge dans la balance, que le club comptait s’appuyer sur des jeunes. Provence Rugby a finalement pris un mec de 25 ans, et ne m’a pas conservé. Pour moi, ce ne fut réellement pas une grosse surprise. Quoi qu’il en soit, le club a pris le temps de m’expliquer les raisons.
Pas d’avenir à Provence Rugby donc pour Bézy, qui voit une porte se fermer. Derrière, aucune autre ne s’est ouverte.
Le rêve d’aller aux Etats-Unis
En France, son avenir semble de plus en plus bouché. Et Nicolas Bézy a un rêve : découvrir les États-Unis et évoluer en Major League Rugby, le championnat de rugby national. « La compétition reprend en février, le recrutement est fait en décembre. J’ai des contacts, mais rien de concrètement écrit », avoue-t-il, un brin fataliste. Car il est aussi conscient d’une chose : « Tu ne pars pas comme ça à la dernière minute aux États-Unis avec ta famille ».