Compter 23 sélections avec le XV de France et être inscrit sur la liste Élite des joueurs protégés ne permettent pas de bénéficier du statut de JIFF, tel est le cas auquel doit faire face Scott Spedding (31 ans).
Un problème d’ordre juridique qui pourrait bien compromettre la suite de la carrière de l’arrière clermontois. Non conservé par l’ASM à la fin de la saison notamment pour cette raison, le Sud Africain d’origine s’est vu également refermer plusieurs portes de sortie à cause de cette situation.
Cette réglementation montre ainsi ses limites, d’autant plus que le joueur possède désormais la nationalité française.
Spedding a donc décidé de prendre le taureau par les cornes en demandant à la LNR de pouvoir obtenir ce fameux statut, ce à quoi l’instance qui gère le rugby professionnel en France a répondu par la négative. De ce fait, l’international tricolore vient de saisir la commission d’appel de la FFR qui devrait traiter ce dossier d’ici la fin du mois.
« Scott Spedding est français, et joue pour la France. S’il avait été Jiff, il aurait pu conserver son contrat ou reçu plusieurs propositions d’autres équipes. Dans son dossier, nous avons des témoignages de clubs qui disent qu’ils ne l’embauchent pas parce qu’il n’est pas Jiff. Il y a aussi des arguments de droit : la question est de savoir si l’application de cette décision individuelle n’est pas disproportionnée par rapport à sa situation. Il y a aussi celle de la légalité de ce statut au niveau européen. L’article 9 de World Rugby, qui stipule qu’on ne doit pas empêcher la sélection de qui que ce soit, est aussi intéressant à soulever. Car le fait de ne pas lui donner ce statut revient soit à l’obliger à s’exiler, soit à arrêter de jouer » précise Romuald Palao, l’avocat du joueur, dans les colonnes du Midi Olympique.